À toutes les âmes en perte de sens et de direction.

Ces derniers jours, j’ai traversé une grande mélancolie de l’ailleurs.

C’est l’hiver. 
Il fait froid.
Je me lève le matin avec moins d’élan.
J’ai l’impression d’être dans le brouillard.
Dans un tunnel froid et étriqué.

Le sentiment qui revient tout le temps avec cette mélancolie de l’ailleurs est
La lassitude. 

D’œuvrer.
L’envie de se reposer, de ne rien faire, de se terrer.
Le désir de créer mais le manque de motivation.
Fatigue et de découragement.
Perte d’élan et de joie.

Tous ces symptômes sont issus directement de la blessure d’abandon.

De l’incapacité et l’inadpatabilité à vivre sur Terre.
Du manque de connexion au corps.
De la sensation de ne plus être en lien d’amour,
Avec ton âme.
Comme si elle t’avais laissé là toute seule,
Sur la Terre,
Et que cela n’avait aucun sens.

La mélancolie de l’ailleurs, c’est ce vide existentiel.

Cette propulsion dans l’espace du manque d’amour,
Comme un trou à l’intérieur qui ne se comble jamais,
On le porte depuis la naissance.
On se bat continuellement, on lutte pour continuer le chemin, ici, sur Terre.

Et la HONTE vient s’ajouter à tout cela.

Pour créer un combo-perdant,
Celui du jugement de soi,
Celui de la négligence et de l’exigence,
Celui du « je n’y arriverai jamais ».

La mélancolie de l’ailleurs revient de façon sporadique dans nos vies,

En fonction des cycles, des planètes, et des saisons.
Et la seule chose à faire, dans ces moments là,
C’est de s’accueillir. 
De ne pas s’abandonner.

Ne pas s’abandonner veut dire : ne pas se juger.
Arrêter d’enfoncer le clou.
Reconnaître être blessé,
Et accompagner la blessure.
L’accepter.

On ne peut pas se juger de porter cette mélancolie,

On ne peut pas exiger de guérir, dans l’instant,
Et exiger d’aller mieux quand on a mal.

Le mieux est de faire confiance.
D’arrêter de croire qu’on devrait être autrement.
Et de s’accompagner dans les traversées de notre âme.

La mélancolie de l’ailleurs,

C’est souvent relié au refus d’incarnation,
C’est pour une bonne raison.
Ça ne fait pas de toi quelqu’un de moins bien.
C’est juste toi, qui est venu sur la terre avec cette blessure.
Et tu ne peux pas te blâmer de la porter.

Si notre âme porte la blessure de l’abandon et du refus d’incarnation,

Il faut simplement accepter qu’elle est là,
Et accepter que la fuite n’est pas une solution.
Ni le déni,
Ni le rejet.

Cette mélancolie de l’ailleurs a des choses à t’apprendre,
Le chemin est à continuer AVEC elle.

Une chose importante à faire quand on traverse la mélancolie de l’ailleurs,

C’est de prendre soin de soi.
De mettre en place les choses qui vont nous aider à guérir,
De demander de l’aide,
Et d’y aller doucement.

C’est la vision que te propose tout médecin compétent dans son domaine.
Il te propose les ressources pour guérir.
Il ne te juge pas d’être malade.
Il s’occupe de ta plaie,
Jusqu’à ce que la blessure soit complétement cicatrisée.

C’est la même chose pour l’âme.
 

Si ton âme porte cette blessure,
Et que cette blessure est activée à différents moments de ta vie,
Tu dois accepter de t’accompagner.
Ne plus t’abandonner,

Prendre soin de toi, AVEC ta blessure.
Ne pas te juger.
Accepter d’être encore blessé.
Sans faire de drame et sans te punir.

Revenir au corps est une VRAIE clé de guérison du refus d’incarnation.

Prendre le temps de sentir ton corps dans l’instant présent,
Ralentir ton rytme de vie,
Laisser sortir l’émotion qui demande à sortir,
Parce que ça te fait mal.

Ce que fait l’enfant quand il est blessé.
Il contacte la douleur dans son corps,
Il pleure ou crie pour exprimer la blessure et le besoin.

Il ne fait rien d’autre que cela.

En tant qu’adulte, on se juge d’être faible et vulnérable.

On cherche les moyens pour sortir des blessures.
Au lieu d’accepter qu’elles sont là, 
On se fait encore plus de mal en se jugeant.
Au lieu de continuer d’avancer pour se guérir.
Au lieu de s’accueillir dans ce qu’on vit.

Je te propose un autre chemin.

Celui de connecter à ta lumière d’incarnation.
Choisir la lumière sur la Terre.
Choisir de t’accompagner avec tes ressources,
Et te donner le soin dont tu as besoin pour grandir en amour,
En amour de toi, de ton être, de tes difficultés,
Et d’utiliser tes forces pour t’accompagner.

Car aucun humain sur Terre n’est né sans blessures.

L’incarnation, c’est ça.

C’est de la densité qui souffre.
C’est des états émotionnels,
C’est une recherche du chemin de l’amour.

Commence par toi.
Par te choyer là où tu en es,
Reconnaître le chemin que tu as déjà parcouru,
Et choisir de continuer d’avancer,
Même si certain jour tu as le genou sur le sol.

TU EXISTES.

Tu as un corps, tu existes,
Tu vis sur la Terre.
Et la blessure d’abandon est le rappel que tu as besoin d’accepter ton incarnation.

Laisse-toi un peu de temps.
Donne-toi l’espace pour t’accueillir,
Fais un pas vers tes rêves,
Et use de ta lumière pour guérir ce qui peut l’être.

Avec amour,

Mathilde ✨ 

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