Message depuis Marrakech

Hello à toi ma chère amie, mon cher ami,

Je suis actuellement à Marrakech pour quelques jours et j’ai tout le loisir de plonger au cœur de moi, comme à chaque fois que je pars sur les routes. Je me retrouve en face de moi-même et de l’inconnu et des choses apparaissent, surgissent et prennent forme d’une manière toujours surprenante et bouleversante.

Je te partage,

Aujourd’hui, je ressens un appel. Un appel immense. Un appel déroutant. J’ai envie de te le partager, maintenant, le cœur ému, ouvert à ce qui est.

Je me suis rendu compte à quel point par le passé je pouvais parfois me sentir seule. Seule face à moi-même. Seule face à mon vide. Seule face à ce que je suis.

Je suis quelqu’un qui aime le lien à l’Autre, je suis très sociable, mais, jusqu’à peu, il me faisait peur aussi. Souvent. J’avais peur que les Autres me « prennent » mon énergie et j’avais peur de me mettre en lien avec le monde, d’être moi-même face aux gens, de m’incarner pleinement et d’être qui je suis dans la matière. C’est un mode de fonctionnement que je suis en train de lâcher. Parce que je ressens un appel puissant. Puissant et bouleversant.

La vie ne vaut la peine d’être vécu si ce n’est pas pour partager. Partager l’amour. Être ensemble. S’ouvrir au monde et accueillir dans son cœur l’Autre, tel qu’il est, et y puiser une force et une joie si immenses que la vie devient un fruit à goûter, un échange à entamer, une ouverture à l’amour puissant qui nous relie tous les uns aux autres.

Aujourd’hui j’ai pris ce chemin de m’ouvrir pleinement à l’Autre, pleinement à moi.

Je jouis du plaisir d’être avec le monde, de l’accueillir dans mon cœur, et j’ai arrrété de me protéger de moi-même. C’est l’appel que je ressens et qui me fait à la fois tellement peur.

M’ouvrir à l’autre, cela veut dire m’ouvrir à la possibilité d’être aimée. D’être aimée et accueillie telle que je suis. M’ouvrir à la relation au monde et bénéficier de ses bienfaits. M’ouvrir à l’amour.

Je n’avais plus envie d’être seule avec moi-même. Alors, j’ai pris la route de l’amour, le vrai, celui où tu es avec l’Autre et rien d’autre ne peut te donner plus de joie.

Oui, c’est bon de passer du temps avec Soi. Mais si la croyance ou la blessure que je ne peux pas être aimée et accueillie telle que je suis est présente, alors je souffre de mon rapport aux autres. Et je ne peux pas accueillir tout ce qui me compose. Car l’Autre, c’est moi. Toi, tu es moi. Si je refuse de te rencontrer, alors je refuse de me rencontrer.

Voici les croyances qui m’ont empêchées de m’ouvrir vraiment à l’Autre, au monde :

  1. Les autres, c’est l’enfer
  2. Si je vis avec d’autres, je ne vais plus avoir de temps pour moi
  3. Vivre avec d’autres est très fatigant
  4. Les autres me « prennent » mon énergie
  5. Je suis incapable d’être moi-même avec d’autres
  6. Je ne suis pas capable de m’épanouir en vivant avec d’autres personnes
  7. Je perds le lien avec moi-même quand je suis avec d’autres
  8. Je ne trouve jamais de personnes avec qui je m’entends parfaitement bien
  9. Je me sens angoissée et démunie quand je suis avec d’autres personnes
  10. Je ne peux pas faire ce que je veux quand je suis avec d’autres personnes
  11. J’ai besoin de temps pour être seule avec moi-même
  12. Quand je suis avec d’autres personnes, je perds le lien avec moi-même
  13. Je suis incapable de vivre avec d’autres personnes

Ces croyances se sont libérées peu à peu, par l’expérience, pour me permettre de vraiment entrer en lien avec moi-m’aime.

J’aimerais que tu fasses l’exercice pour toi-même. Écris sur un papier les croyances que tu as sur le fait de créer et vivre avec d’autres personnes.

Puis, une fois que tu les auras noté, raye-les et écris la croyance inverse, en positif. Puis dis la croyance positif à haute voix. C’est un exercice de transformation très puissant.

Voici ce que cela a donné pour mes propres croyances :

  1. Les autres, c’est le paradis
  2. Si je vis avec d’autres, je vais avoir du temps pour moi
  3. Je suis capable d’être moi-même avec d’autres
  4. Je suis capable de m’épanouir en vivant avec d’autres personnes
  5. Je vais être en lien avec moi-m’aime si je suis avec d’autres
  6. Les autres me donnent de l’énergie
  7. Je trouve souvent des personnes avec qui je m’entends parfaitement
  8. Je me sens sereine et pleine de force quand je suis avec d’autres personnes
  9. Je fais ce que je veux quand je suis avec d’autres personnes
  10. J’ai besoin de temps pour être entourée des autres
  11. Quand je suis avec d’autres, je trouve le lien à moi-même
  12. Je suis capable de vivre avec d’autres personnes

Je suis à Marrakech, ici au Maroc, les gens vivent ensemble, ils ne sont pas seuls. Alors, je me retrouve à partager un appartement avec d’autres personnes, il y a du passage,  cela me fait peur et m’effraie à la fois, j’ai l’impression de ne pas arriver à trouver mon centre en compagnie des autres. À ne pas savoir vivre avec d’autres. Et pourtant, je suis là, et ça me remplit de joie d’être ici, à partager le quotidien avec les personnes que j’aime.

Je dis cela, car je me suis posé des question quant à mon incarnation. Est-il possible d’être incarnée sur Terre et d’être seule la plupart du temps, d’avoir toujours peur de s’ouvrir au monde ?

J’ai décidé de louer et d’habiter un appartement seule à Saint-Malo (depuis 2 mois maintenant) après avoir passé presque un an de nomadisme à voyager, vivre et être accueillie chez « d’autres », et je me retrouve à nouveau à vivre seule dans un appartement, loin de ma famille et de mes amis. Ces derniers temps, j’ai donc contacté des zones de moi qui sont en train d’être bougées, transformées, d’évoluer. J’ai ressenti  ma résistance et ma peur de m’ouvrir au monde, peur de ne pas savoir faire, d’être rejetée, d’être en mal de moi-même si je m’ouvre au monde et me mets en lien.

Mais je vois. Lorsque je suis seule avec moi-même, par défaut et par peur de m’ouvrir à ce que je suis, je souffre de la solitude, du non-lien. C’est comme si le fait de me limiter dans mes croyances par rapport à l’ouverture m’éloignait de moi-même.

Comme c’est bon de vivre et d’être avec d’autres. D’être tout simplement ensemble, de vivre ensemble, de créer ensemble, de partager l’amour.

Je crois qu’il n’y a rien de plus beau. Et je suis cette direction.

Pendant cette année de nomadisme (depuis août dernier), je me suis ouverte au partage et à l’amour d’être ensemble. J’ai été reçu, choyée, partout où je suis allée. On m’a ouvert la porte. J’ai créé des moments de bonheur et de partage avec chaque personne, chaque famille qui m’a accueilli. Quelle chance j’ai eu. Je remercie toutes les personnes qui m’ont ouvert la porte, avec ce qu’elles étaient, simplement, avec toute leur énergie et ce qu’elles sont. Cela m’a tellement nourrie et apporté. C’était un apprentissage difficile mais tellement riche. Je me suis restructurée.

Et c’est ce que la vie m’a invité à faire, à créer, à manifester dans la matière l’ouverture en me poussant à quitter mon appartement parisien et en me poussant à être un an « sans toit » pour rencontrer les gens, être accueillie chez eux, ne plus faire le choix de « rester seule avec moi-même » afin de me préserver, j’ai eu besoin de faire reculer mes peurs d’être et de vivre avec d’autres. J’ai eu besoin des autres pour être en lien avec l’amour qu’il y a dans mon cœur.

Ainsi, j’ai ouvert petit à petit mon cœur au partage, au bonheur de partager et d’être ensemble, pas à pas, j’ai lâché les carapaces et j’ai appris que vivre des moments simples, comme je suis, avec d’autres, cela était une nourriture puissante pour mon âme, pour mon cœur, pour mon être.

Je suis devenue consciente que nous sommes là pour être en lien, partager, vivre ensemble, créer ensemble, et c’est cela la guérison suprême. Le miroir de l’autre nous montre à quel point nous nous aimons nous-même, à quel point nous pouvons être en amour de nous-même. Si je ne sais pas partager les moments simples avec d’autres, alors je ne sais pas vraiment m’aimer. C’est ce que j’ai compris pendant ce voyage.

Ce message, je vous le livre tel qu’il me vient aujourd’hui, avec la sincérité et l’authenticité qui me composent. Je n’ai plus envie de me cacher, de vivre seule, de m’enfermer dans mes croyances. Je n’ai plus envie de me cacher, j’ai envie d’être au monde et de m’ouvrir pleinement, d’être au monde.

Alors, j’apprends à lâcher la censure, j’apprends à être accueillie et aimée sans attente et sans peur, j’apprends à voir l’amour dans chaque personne que je rencontre, et je vous invite vous aussi à faire circuler cette nouvelle énergie d’amour qui émerge aujourd’hui dans le monde.

Que c’est bon d’être ensemble, avec les gens qu’on aime.

 ✨ Mathilde ✨ 

Accompagnante des âmes stellaires, flammes jumelles et hypersensibles
à reconnecter à leur lumière d’incarnation

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2 réflexions sur “Les autres, c’est l’enfer (lettre du cœur)”

  1. Aimeraude, ton message est très fort pour moi. Je m’ouvre petit à petit à l’autre après tant d’années à en avoir peur, à sentir cette grande solitude en moi encore plus présente quand je suis en groupe. Je constate combien de je ne m’aimais pas et le chemin qui reste encore à parcourir vers moi et vers les autres.
    J’ai fait ton exercice qui est effectivement puissant. Je me sens mieux, plus confiante pour continuer ce chemin de découverte de moi et des autres humains.
    Bon chemin à toi.

    1. Bonjour Bénédicte, un grand merci pour ton retour, c’est très beau et cela me fait plaisir de le lire. Heureuse aussi que l’exercice ait pu t’aider à commencer à transformer. Je t’embrasse.

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