video cri

Je ne criais jamais avant. J’étais coincée. Ma voie était coincée, et ma voix aussi hurlait tout au fond de moi sans pouvoir sortir.

Je me sentais coincée, j’avais tellement envie de crier tout ce que j’avais au fond de moi et rien ne pouvait sortir. Rien ne pouvait sortir.

C’était ainsi. Pourquoi ? Je ne l’ai su que lorsque j’ai poussé mon premier cri.

Mon premier cri, le cri, le cri qui libère toute l’énergie de création.

C’était l’année dernière lors d’un week-end de transformation chamanique à la recherche de moi-même. On était là, 7 participantes au cycle 1 de la formation Art et Chamanisme Les danses de la Chamanes© donné par Flo Kardinal. C’était un dimanche matin.

On venait de faire une danse puis un voyage au tambour guidé par Flo, je ne sais plus le thème de la transe, mais je me souviens que je ne faisais que pleurer, j’entendais autour de moi les personnes danser et crier, et je me disais intérieurement : « J’ai tellement envie de crier comme elles mais je n’y arrive pas, oh mon Dieu, je n’y arrive pas. » Et cela faisait couler les larmes à n’en plus finir du fond de moi.

S’autoriser à crier. Non, je ne pouvais tout simplement pas. Je ne pouvais pas et cela réveillait une grande souffrance à l’intérieur.

Je pleurais cette souffrance.

Nous nous sommes mises à partager nos traversées après le voyage au tambour, chacune parle à son tour de ce qu’elle a traversé.

Quand vient mon tour, je partage les pleurs et le fait que « j’entendais tout le monde crier autour de moi, et que moi, je n’y arrive pas, et que cela réveille en moi une immense tristesse, que je pleure sans arrêter ».

Là, Flo Kardinal, qui est reliée aux énergies de guérison me dit : « Ok tu as envie de crier, tu vas le faire, tu dois faire ce que tu as envie ».

Panique à mon bord, je suis au bord du gouffre. Suis-je prête à sauter ? Noooon, aaaaah noonnn, my god, comme j’ai peur !

Flo me demande de me lever, se met derrière moi pour me soutenir en tenant mes hanches, et me demande de crier.

Les larmes reviennent, je ne peux pas, je ne peux pas, j’ai tellement honte ! Il y a tellement de honte en moi, je suis bloquée, je ne peux pas, et toutes les autres participantes qui attendent mon cri, et moi, je ne fais que pleurer.

Flo demande alors à toutes les participantes de venir aussi derrière moi pour me soutenir.

Je suis là, dans la salle, Flo et tout le groupe qui est derrière moi pour me soutenir. Les larmes coulent encore, je pousse un ou deux petits cris, j’essaye. Je pleure. Puis j’autorise, la magie s’opère.

Un cri. Un cri sort, du fond de mon être, le cri sort, enfin, ravageant tout sur son passage, coulant en moi et à l’extérieur de moi, je pousse le cri que je n’avais jamais poussé, le cri de la naissance, le cri originel.

Je suis née prématurée, à la naissance, on m’a mis un masque à oxygène pour me permettre de survivre. Le cri n’était jamais sorti.

La libération qui s’en suit est inexplicable.

Tout mon corps a réagi. Une joie intérieure a explosé, toutes les barrières ont explosé, faisant lâcher tout ce qu’il y avait à lâcher dans mon corps ! Une explosion de confettis qui s’est manifesté par une dhiarré carabinée tout au long de l’après-midi, et même des vomissements le soir.

J’avais libéré, j’étais libéré.

Le lendemain, me réveillant après une nuit profonde de sommeil, le monde avait pris une autre couleur. La couleur de la création. La couleur d’une paix intérieure puissante, la couleur d’un corps revenu à lui-même. J’avais autorisé le cri à sortir, j’avais autorisé le premier cri, j’avais autorisé le début de la libération de ma voix… et de ma voie.

Moi qui n’avait jamais chanté auparavant, qui n’avait jamais permis au chant et au son de sortir de moi, aujourd’hui, j’avais libéré une des choses les plus importante de l’être humain : son expression vocale, son expression instinctive et créative. Sa voie.

Je peux chanter aujourd’hui, j’accompagne des gens par ma voix avec la vibration du tambour, je chante enfin dans ma puissance, et ce n’est que le début. Ça me rend tellement heureuse ! Ça me rend tellement heureuse de pouvoir enfin crier, chanter librement avec plaisir et joie.

J’ai crié de nombreuses fois ensuite, le cri est libérateur. Je pense toujours aux animaux, qui eux sont d’une telle puissance dans leur cri. Le cri est la nature de tout être. Le cri est l’expression d’un territoire, d’une vibration, l’expression de l’instinct intérieur de création, il ré-aligne toute la structure à l’intérieur de toi, il est l’expression de ta dynamique et de ta voie, ta voix, qui tu es.

Je m’autorise à crier. L’expérience est à vivre, le plus souvent possible pour libérer ce qui est en toi. Pour nettoyer, pour faire sortir ta puissance, pour être qui tu es. Autorise-toi. Maintenant.

À aller crier, seule dans la nature. Au début, cela ne va pas être forcément facile. Mais l’expression de toi-même en vaut le détour, tu ressentiras une libération, un profond bien-être.

Regarde, je te partage ici ma dernière session de cri au bord de la mer.

(Musique © Beauty in your eyes – Deep Forest)

Je traverse encre des jugements sur le fait de crier, je les perçois, j’ai peur du jugement, et pourquoi ? Ca paraît fou ? Ca paraît décalé ? Ca paraît inutile ?

On s’en fout, j’ai envie de te dire ! Le plus important, là maintenant tout de suite, c’est que tu te libères maintenant de la honte d’être qui tu es, d’avoir une voix, de suivre ta voie, d’être toi dans toute ta splendeur. Allez !

Libère ton cri… ton cri, j’en ai besoin, j’en ai besoin, il ne peut pas rester enfoui au fond de toi, il a besoin de sortir, je t’en prie. Crie pour moi, crie pour tous les autres qui n’osent pas, crie pour libérer ta voix !

Je remercie du fond du cœur et de l’âme Flo Kardinal et toutes les participantes du cycle qui m’ont soutenue dans cette traversée, je ne les remercierais jamais assez tellement ce fut un épisode de libération et de création pour moi. Sans quoi, je n’aurais jamais pu chanter et continuer d’avancer sur ma route de créatrice.

Je me remercie moi-même d’oser prendre ce chemin d’expression et de libérer petit à petit qui je suis, d’oser aller dans cette direction de l’expression de qui je suis.

J’ai continué à crier, et je continuerai, de plus en plus, car, putain, qu’est-ce c’est bon ! Et ça ouvre des voies inexplorées.

 ✨ Mathilde ✨ 

Accompagnante des âmes stellaires, flammes jumelles et hypersensibles
à reconnecter à leur lumière d’incarnation

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1 réflexion sur “J’ai envie de crier (mais je n’y arrive pas)”

  1. Je crie aussi
    pour m’extérioriser,
    pour me sentir vivre,
    pour me libérer de rêves du passé,
    pour être ici, maintenant….

    p,s,
    je recommande de crier à soi même, jamais à quelqu’un d’autre

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