louve dans la neige

Retrouve ta férocité !

Depuis plusieurs mois, je suis en route pour transformer mon rapport à l’homme parce que je ressens que l’humanité a vraiment besoin que les hommes et les femmes fassent la paix, se rencontrent vraiment et profondément pour construire ensemble le monde de demain.

J’ai alimenté tout au long de ma vie beaucoup de peurs et de croyances dans mes relations aux hommes, comme j’imagine beaucoup d’entre nous, hommes envers femmes et femmes envers hommes.

Je ressens l’envie profonde et l’urgence aujourd’hui de transformer mon rapport à l’homme, de réunir le féminin et le masculin à l’intérieur de moi, d’apprendre à voir en l’homme un ami, un allié, et non plus un « ennemi ».

Lorsque j’ai fait le vœux intérieur de « changer mon rapport aux hommes » en mai dernier, je ne me doutais pas encore de l’aventure du chemin et par quelles phases difficiles et courageuses j’allais passer. Ma dernière rupture amoureuse en est une.

Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager une phase de mon cheminement parce que je ressens à quel point beaucoup d’entre nous ont besoin de lire les mots que je vais écrire, le message de la louve, qui m’a vraiment fait avancer vers moi-même, vers la guérison de mon féminin.

louve

La souffrance de la femme

La femme a souffert, beaucoup souffert depuis la nuit des temps, elle a été violentée et dominée par l’homme, et encore de nos jours, la femme est peu respectée et peu considérée dans beaucoup de pays.

Aujourd’hui, je contacte cette souffrance, ma rancœur, ma haine, ma peur de l’homme. Elle est dans mes cellules, dans mes mémoires générationnelles.

Une partie de moi – la partie morale ou raisonnable – se sent coupable d’accuser l’homme, d’avoir des pensées de haine envers lui encore aujourd’hui, je me sens profondément en détresse de ressentir ces sentiments vis-à-vis de l’homme, moi qui ai tant envie d’un échange et d’un partage dans l’union avec lui, de rencontrer l’homme en laissant derrière moi ses schémas destructeurs qui en font mon ennemi.

Et j’entends aussi les hommes se dire : « encore une féministe qui hait les hommes, qui nous blâme, y’en a marre, on est plus à l’époque du Moyen-Âge et des sorcières, faut changer de discours, les femmes sont aussi responsables que nous aujourd’hui ! »

Oui, j’entends tous ces jugements dans ma tête, mais savez-vous à quel point j’ai peur de contacter cette souffrance du féminin en moi ? Ces blessures ancestrales ?

Mais c’est parce que je veux justement devenir l’alliée des hommes, et non plus leur ennemie, que je dois contacter mes parts d’ombre : ma haine et ma peur de l’homme.

pleine lune

Non, je n’ai rien vécu de spécialement traumatisant dans ma vie actuelle avec les hommes, mais je porte en moi et dans ma mémoire inconsciente toute la lignée des femmes de ma famille, qui ont souffert de la domination masculineJe porte aussi en moi tout l’inconscient collectif féminin.

Et je peux vous dire, hommes et femmes, que si nous ne contactons pas cette souffrance à l’intérieur de nous, la paix ne sera jamais possible entre les sexes. Nous n’arriverons pas non plus à unifier le masculin et le féminin en nous.

Alors, oui, je remonte les manches, je sors de la victimisation et j’exprime ma colère, ma peur, ma haine, je contacte mes sentiments profonds, mes émotions enfouies et je mets les projecteurs dessus : plein feu !

Pour que vérité soit dite, et que je puisse enfin avancer plus loin, guérir, alchimier la souffrance, et vous rencontrer enfin, me rencontrer enfin, dans toute la splendeur de ma féminité.

Hommes, mes amis, soyez indulgents, réceptifs, accueillants, cette souffrance n’est pas un mythe, le féminin porte cette souffrance en lui, chaque homme et chaque femme porte cette souffrance en lui.

C’est pourquoi je vais vous transmettre ici sans voilage le message de la louve.

louve dans la neige

Je l’ai contacté courant décembre suite à une méditation chamanique. Pendant la méditation, elle est apparue dans mes visions, en lien avec la femme sauvage.
Je me suis alors demandé pourquoi j’avais vu une louve courir dans les bois.
Le lendemain de la méditation, j’ai donc décidé de recontacter cette louve en méditant à nouveau et je lui ai demandé quel message elle avait à me transmettre, pour m’aider dans mon cheminement de reconnexion à la femme sauvage.

J’ai eu la réponse à une de mes questions : pourquoi les femmes – et moi-même – avons-nous tellement peur de vivre toute notre puissance et notre intégrité en tant que femme ?

Voici ce que j’ai écrit juste après avoir contacté la louve pendant ma méditation.

Quand je lui demande ce qu’elle veut, la louve me fait tout d’abord ressentir son agressivité, elle montre les crocs, elle se défend, elle est prête à m’attaquer, elle est vraiment très en colère ! J’ai si peur d’elle à ce moment là, elle me fait peur, je ne veux pas écouter sa colère, son agressivité. Moi je veux juste être alliée avec l’homme, je veux juste laisser tomber la lutte. Mais je m’aperçois que je ne sais pas comment c’est possible avec cette partie de moi qui en veut tellement à l’homme parce qu’il n’a jamais écouté, accueilli la femme que je suis, puissante, sauvage. Je suis sauvage, je ne peux pas m’approcher de l’homme puisqu’il me chasse avec un bâton, il tente de me domestiquer, et il a peur de moi. Il me chasse depuis la nuit des temps.

louve

J’écoute cette rage en moi, elle me fait pleurer, je suis en rage contre tous les hommes qui ont tenté de me tuer, de tuer la louve à l’intérieur de moi. De quel droit touchez-vous à cette partie là ? De quel droit voulez-vous me tuer ? Me faire taire ? M’égorger ?

Je dois me défendre, vous n’avez pas le droit de me chasser.
L’homme et le loup sont devenu des ennemis. Je ressens le loup, il défend sont territoire, il défend sa vie, il est en rage, une rage sauvage, protectrice, une rage pour sa survie.

loups courant

Je contacte et je sens ma haine des hommes, je leur en veux pour tout ce qu’ils m’ont fait subir, pour m’avoir forcé à m’amadouer, pour ne pas comprendre ma force instinctive, pour avoir tellement peur de moi.

Pourquoi avez-vous peur du loup ?

Vous avez chassé le loup, vous l’avez abattu par centaine, par milliers, par goût du sang, goût du pouvoir, c’était la lutte entre vous et lui.

Je vous en veux de ne pas avoir su cohabiter avec lui, le reconnaître. Je suis incapable d’apprivoiser cette puissance en moi tellement elle a été pourchassée, poursuivie, tellement elle a été éteinte, bafouée, attaquée.
Je suis incapable de laisser cette rage contenue en moi, cette haine de l’homme, je la ressens dans toutes mes veines, comme l’histoire de l’humanité, au plus profond.

Je la ressens, je hurle, je hurle !

louve hurlant

Je comprends pourquoi la relation entre les hommes et les femmes est douloureuse et compliquée. Nous portons une histoire de sang et de soumission. C’est atroce.

Aujourd’hui, je contacte cette violence parce que j’ai envie d’être enfin moi-même.

Mais j’ai tellement peur de contacter cette femme sauvage en moi car elle pourrait sauter à la gorge de l’homme tellement elle a peur et elle a souffert de cette chasse, de cette guerre.

J’ai peur d’apprivoiser et de faire vivre cette femme sauvage en moi car elle n’a jamais pu exister, elle n’a jamais été comprise par l’homme, l’homme en a eu peur et l’a toujours maltraitée.

louve appeurée

Je remercie cette louve de me réveiller à cette conscience là. Je vais courir dans la forêt, enfin, pour pouvoir accueillir cette puissance sauvage sans avoir peur de me faire tuer. Sans avoir peur de me faire pourchasser. Et en écrivant ces mots, je peux vous assurer que je ressens une peur viscérale et féroce monter. J’ai peur de la férocité qui est en moi, j‘ai peur que l’homme me tue, je fuis, je fuis, j’ai peur.

louve

J’accueille cette peur au plus profond, j’accueille cette louve en moi, je l’invite aujourd’hui à panser ses blessures, à lâcher sa douleur, à venir vers moi et me montrer le chemin de son âme, de son territoire, à m’emmener courir avec elle dans les bois, sentir l’humus, sentir la terre sous mes pattes.

J’invite la louve en moi à me faire courir dans le vent, à sentir les odeurs, à me montrer le chemin vers ma force instinctive, je l’invite à me montrer comment l’apprivoiser, comment l’approcher, comment la soutenir, comment la comprendre, la soigner, l’écouter, collaborer avec elle.

Je l’invite à me montrer le chemin, à me montrer son territoire, sa puissance, ses limites, ses aspirations.

Je suis prête, je suis prête, je n’ai plus peur. Montre-toi, louve, emmène-moi.

louve hurlant dans la galaxie

 ✨ Mathilde ✨ 

Accompagnante des âmes stellaires, flammes jumelles et hypersensibles
à reconnecter à leur lumière d’incarnation

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5 réflexions sur “La symbolique de la louve”

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  3. Bonjour Mathilde
    Mon chemin fait écho au tiens, je suis homme et je suis aussi femme, je découvre ces deux pôles en moi et je commence à comprendre pourquoi j’ai depuis toujours l’impression d’avoir deux forces qui se battent en moi.
    J’ai crains les hommes et leur brutalité, j’ai craint les femmes qui exprimaient cette même brutalité masculine tout en étant fasciné par elles.
    Je ressentai au fond de mon ventre la souffrance des femmes et j’avais honte d’être un homme.
    Je suis sur le chemin de la réconciliation et ton expérience me fait du bien.
    C’est amusant mon animal est le loup, je me sens loup mal aimé, chassé et pourtant si proche de l’homme.

  4. Merci pour ce beau partage, ce texte m’a émue jusqu’aux larmes et profondément touchée.
    Il est temps, en effet, de contacter en chacune d’entre nous, la femme blessée par des siècles de mauvais traitements.
    C’est la seule façon de pouvoir être pleinement Femme et d’incarner la Femme Sauvage et la Déesse.

  5. Chère Mathilde,

    J’avais écris il y a presque un an un texte qui, pour moi, fait écho au tien. En le relisant, je m’aperçois qu’à aucun moment je ne fais référence au loup alors que dans la vision que j’avais quand je l’ai écrit, son esprit était très présent, c’est étrange ?

    Je me souviens des mots que nous n’avons pas dit.
    L’ange distrait a oublié son baiser d’amnésie.
    Des cycles incommensurables, avide, manger la mort, chier la vie.
    De la matrice mère, expulsé, broyé, digéré, dissout, des cycles encore sont passés.
    Un matin s’est levé sur le monde, jouissant de la lumière du jour, expiant sous les étoiles. Des rondes cosmiques qui donne mal au ventre.
    La pâleur du matin nous surprenait, lové l’un contre l’autre. En un instant, le néant de la nuit se dissipe et nous laisse présents et attentifs à de nouveaux appétits. Je te regarde, grogne, me secoue et m’étire, en ne laissant nulle trace de l’apathie de la nuit persister dans ma chair. A la chaleur de nos corps encastrés, succède celui des muscles en mouvement. Je distingue à la faible lueur de l’aube, l’éclair de tes yeux clairs. Je suis depuis longtemps fasciné par leur profondeur insondable. Je n’ai pas de mots pour ce que je ressens.
    Tu me regardes longuement, plus lente à secouer les derniers vestiges d’une chaleur indolente ou plutôt veux-tu garder encore un peu la forme en creux de mon corps incrusté. Finalement, tu détournes la tête et regardes loin devant toi, par dessus la cime des arbres. Feignant l’indifférence, tu ne perds rien de mes contorsions. Je te soupçonne aimer ma puissance et ma cruauté, soumises à ton autorité amoureuse.
    Dans le tourbillon mortel de bruits et de fureur, l’ordre du monde se joue dans le sang d’une victime expiatoire qui nourrit de sa chair une conscience à renaître.
    Mes sommeils sont peuplés de rêves hélicoïdaux …
    Et me voilà, à nouveau, devant toi.
    Non, je n’ai rien oublié de nos rencontres passées dans un monde qui ne se nommait pas encore. Un songe dans lequel nous avons mêlé nos chairs, nos entrailles et notre sang. Où chacun de nous, tour à tour, a dévoré l’autre dans la jouissance goulue de l’explosion de la vie, du fracas des peurs et du vertige abyssal d’une conscience naissante.

    J’aime bien te savoir engagée sur le chemin de l’unité.

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